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11-240830-0349
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29/08/2024
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ISACINT
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Interprétation du microarray
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Le compte-rendu synthétise les réactivités IgE envers les 112 allergènes représentés sur la puce ImmunoCAP ISAC. Les commentaires sont fournis à titre indicatif étant donné que les résultats positifs sont considérés comme des sensibilisations. L'allergie doit être confirmée/infirmée par un allergologue.
- Allergènes respiratoires :
Tout d'abord, le microarray permet de retrouver une sensibilisation aux pollens de graminées, notamment une sensibilisation aux allergènes « majeurs » de la Phléole des prés (Phl p 1 et Phl p 5) et mineur (Phl 4), ainsi qu'au Chiendent (Cyn d 1).
La technique permet de mettre en évidence de nombreuses sensibilisations aux pollens d'arbres (bouleau, aulne, noisetier et olivier) via l'allergène « majeur » du bouleau Bet v 1, Aln g 1 (PR-10 du Aulne), Cor a 1.0101 (PR-10 du noisetier) et via Ole e 1 de l'olivier (cette protéine naturelle purifiée est le représentant des pollens de frêne, de ligustrum, de forsythia).
Comme vous le verrez, la technique de microarray retrouve quelques sensibilisations aux allergènes des acariens (Dermatophagoides farinae et pteronyssinus), à savoir : Der p 1, Der f 1, Der p 2, Der f 2.
La technique permet de mettre en évidence de nombreuses sensibilisations aux pollens d'armoise, une herbacée.
De même, on retrouve une nette sensibilisation à l'utéroglobine du chat (Fel d 1), un allergène majeur.
- Allergènes alimentaires :
La technique permet de mettre en évidence une sensibilisation au bouleau via l'allergène Bet v 1 (protéine PR-10) qui a la particularité d'engendrer des sensibilisations croisées avec d'autres protéines de la même famille. Dans le cas de ce patient, nous retrouvons une sensibilisation à Cor a 1.0401 (de la noisette), Mal d 1 (de la pomme), Pru p 1 (de la pêche), Gly m 4 (du soja), Act d 8 (du kiwi), Ara h 8 (de l'arachide) et Api g 1 (du céleri). Ces sensibilisations sont généralement responsables d'un syndrome oral allergique et n'entraînent pas ce type de symptômes lorsque l'aliment est cuit préalablement. En effet, ces protéines ont la particularité d'être instables à la chaleur (à l'exception de Api g 1 du céleri, plus thermostable). Il est à noter que les fruits des rosaceae, en particulier, contiennent ce type de protéines et peuvent engendrer des symptômes lors de l'ingestion du fruit cru.
- Panallergènes :
Le microarray met en évidence une sensibilisation aux différentes profilines représentées dans le panel, à savoir Bet v 2 (du bouleau), Hev b 8 (du latex) et Mer a 1 (de la mercuriale). Comme vous le savez, les profilines sont des panallergènes rarement associés à des symptômes mais peuvent avoir une importance clinique et même provoquer des réactions sévères chez une petite minorité de patients allergiques notamment au citron, au melon, à la banane, au litchi et à la tomate.
Bien évidemment, les renseignements fournis par l'ImmunoCAP ISAC sont à confronter à la clinique.
Les décisions cliniques sont à prendre en concertation avec l'allergologue.
Bien confraternellement,
Romy GADISSEUR
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