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11-220408-0252
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8/04/2022
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ISACINT
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Interprétation du microarray
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Le compte-rendu synthétise les réactivités IgE envers les 112 allergènes représentés sur la puce ImmunoCAP ISAC. Les commentaires sont fournis à titre indicatif étant donné que les résultats positifs sont considérés comme des sensibilisations. L'allergie doit être confirmée/infirmée par un allergologue.
- Allergènes respiratoires :
Tout d'abord, le microarray permet de retrouver une sensibilisation aux pollens de graminées, notamment une sensibilisation aux allergènes « majeurs » de la Phléole des prés (Phl p 1 et Phl p 5) et mineurs (Phl p 2,4).
La technique permet de mettre en évidence de nombreuses sensibilisations aux pollens d'arbres (bouleau, aulne, noisetier et olivier) via l'allergène « majeur » du bouleau Bet v 1, Aln g 1 (PR-10 du Aulne), Cor a 1.0101 (PR-10 du noisetier) et via Ole e 1 de l'olivier (cette protéine naturelle purifiée est le représentant des pollens de frêne, de ligustrum, de forsythia).
La technique permet également de mettre en évidence une sensibilisation au pollen d'Armoise, une herbacée.
De même, on retrouve une sensibilisation aux animaux. Tout d'abord, une sensibilisation au chat via l'utéroglobine du chat (Fel d 1), un allergène majeur et ensuite à la lipocaline du chien (can f 1). Cette dernière protéine est associée à des réactions croisées aux autres animaux.
- Allergènes alimentaires :
La technique permet de mettre en évidence une sensibilisation au bouleau via l'allergène Bet v 1 (protéine PR-10) qui a la particularité d'engendrer des sensibilisations croisées avec d'autres protéines de la même famille. Dans le cas de ce patient, nous retrouvons une sensibilisation à Cor a 1.0401 (de la noisette), Mal d 1 (de la pomme), Pru p 1 (de la pêche), Gly m 4 (du soja), Act d 8 (du kiwi), Ara h 8 (de l'arachide) et Api g 1 (du céleri). Ces sensibilisations sont généralement responsables d'un syndrome oral allergique et n'entraînent pas ce type de symptômes lorsque l'aliment est cuit préalablement. En effet, ces protéines ont la particularité d'être instables à la chaleur (à l'exception de Api g 1 du céleri, plus thermostable). Il est à noter que les fruits des rosaceae, en particulier, contiennent ce type de protéines et peuvent engendrer des symptômes lors de l'ingestion du fruit cru.
Une sensibilisation à l'une des protéines de transfert lipidique (LTP) est mise en évidence via cette technique.
En effet, des IgE dirigés contre la LTP de la noix (Jug r 3) est retrouvée. Il est très important d'évaluer chez un allergologue s'il y a lieu d'évaluer une éviction alimentaire lorsque des symptômes cliniques sont associés à leur consommation. En effet, l'allergie aux LTP est associée à la survenue de symptômes sévères an cas de consommation d'aliments crus ou cuits.
Bien évidemment, les renseignements fournis par l'ImmunoCAP ISAC sont à confronter à la clinique.
Bien confraternellement,
Romy GADISSEUR
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