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11-240503-0369
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3/05/2024
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ALEXINT
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Interprétation du microarray
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Le compte-rendu synthétise les réactivités IgE envers un panel de plus de 280 extraits d’allergènes natifs et moléculaires représentés sur l'ALEX Array.
Ce panel est complété par une évaluation semi-quantitative des IgE totales.
Les commentaires sont fournis à titre indicatif étant donné que les résultats positifs sont considérés comme des sensibilisations. L'allergie doit être confirmée/infirmée par un allergologue.
Le panel n'étant pas parfaitement exhaustif, un résultat complètement négatif n'exclut pas une allergie.
- Allergènes respiratoires :
Tout d'abord, ALEX Array permet de retrouver une sensibilisation aux pollens de graminées, notamment à l'extrait d'Herbe de Bahia mais aussi aux allergènes « majeurs » de la Phléole des prés (Phl p 1 et Phl p 5) et mineurs (Phl p 2,6 et 12), ainsi qu'au Chiendent (Cyn d 1) et à l'Ivraie (Lol p 1). Le panel est complété par une sensibilisation à l'extrait de Seigle.
La technique permet de mettre en évidence de nombreuses sensibilisations aux pollens d'arbres (bouleau, aulne, noisetier) via l'allergène « majeur » du bouleau Bet v 1, Aln g 1 (PR-10 du Aulne), Cor a 1.0103 (PR-10 du noisetier), l'extrait de Noyer et au hêtre (Fag s 1). De même, des IgE spécifiques anti-extrait de dattier sont retrouvés.
Ensuite, l'ALEX Array permet de mettre en évidence des IgE spécifiques des herbacées comme des IgE anti-Mercuriale.
- Allergènes alimentaires :
La technique permet de mettre en évidence une sensibilisation au bouleau via l'allergène Bet v 1 (protéine PR-10) qui a la particularité d'engendrer des sensibilisations croisées avec d'autres protéines de la même famille.
Dans le cas de ce patient, nous retrouvons une sensibilisation à Cor a 1.0401 (de la noisette), Mal d 1 (de la pomme), Pru p 1 (de la pêche), Gly m 4 (du soja), Act d 8 (du kiwi), Dau c 1 (carotte), Ara h 8 (de l'arachide) et Api g 1 (du céleri).
Ces sensibilisations sont généralement responsables d'un syndrome oral allergique et n'entraînent pas ce type de symptômes lorsque l'aliment est cuit préalablement. En effet, ces protéines ont la particularité d'être instables à la chaleur (à l'exception de Api g 1 du céleri, plus thermostable). Il est à noter que les fruits des rosaceae, en particulier, contiennent ce type de protéines et peuvent engendrer des symptômes lors de l'ingestion du fruit. Pour ce qui est de la sensibilisation à la fraise, représentée par un mix des composants "Fra a 1 (PR-10) et Fra e 3 (LTP)", la technique ALEX ne sait déterminer à quel allergène le patient a réagi spécifiquement puisqu'il s'agit d'un mix PR-10 et LTP.
Notons une sensibilisation à l'extrait de la poire, une rosacée.
- Panallergènes :
Le microarray met en évidence une sensibilisation à différentes profilines représentées dans le panel, à savoir Bet v 2 (du bouleau), Hev b 8 (du latex), Mer a 1 (de la mercuriale), Pho d 2 (du dattier), Cuc m 2 (du melon) et Phl p 12 (de la fléole). Comme vous le savez, les profilines sont des panallergènes rarement associés à des symptômes mais peuvent avoir une importance clinique et même provoquer des réactions sévères chez une petite minorité de patients allergiques notamment au citron, au melon, à la banane, au litchi et à la tomate.
- Analyse semi-quantitative des IgE totales = 1850 kU/L.
Bien évidemment, les renseignements fournis par l'ALEX Array sont à confronter à la clinique.
Les décisions cliniques sont à prendre en concertation avec l'allergologue.
Bien confraternellement,
Romy GADISSEUR
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